Sommaine

La majeure partie des clients se plaignent d’une manière récurrente des services fournis par leur banque. Les reproches les plus souvent formulés concernent les frais facturés que les utilisateurs trouvent exorbitants et injustifiés. Si certaines de ces sommes prélevées proviennent de la gestion de compte, les plus élevées résultent des coûts de découvert.

Le découvert bancaire se révèle un véritable gouffre pour le consommateur

Les modalités de fonctionnement générales des découverts

Le découvert autorisé découle d’un accord avec la banque, le plus souvent au moment de l’ouverture du compte : le client et le conseiller se mettent d’accord sur un montant correspondant au maximum à l’équivalent du salaire perçu chaque mois, puis tous deux signent une convention de compte sur laquelle ce seuil de dépassement est stipulé. L’acceptation de cette clause ne supprime pas pour autant les frais de ce découvert, assimilé par l’organisme à un prêt.

Le découvert non autorisé, quant à lui, entraîne des conséquences encore plus préjudiciables pour le client. Non seulement son taux s’avère plus fort, mais d’autres frais s’appliquent, tels ceux engendrés par les commissions d’intervention dont le montant se révèle exorbitant et constitue, en quelque sorte, une double peine.

De plus, si les incidents de paiement se reproduisent plusieurs fois sur la même période, la banque n’hésite pas à bloquer purement et simplement tous les paiements. Les frais se multiplient alors très vite, puisque, aux pénalités infligées par les banques, s’ajoutent celles des commerçants ou structures auxquelles vous n’avez pas réglé vos dépenses.

Les banques, sous l’impulsion de l’État, instaurent des dispositifs particuliers

Pour pallier les conséquences souvent désastreuses entraînées par ces pénalités bancaires, l’État a promulgué différents décrets, essentiellement en faveur des personnes les plus démunies. Ainsi, les frais imputés aux personnes en difficulté ne peuvent pas dépasser 20 euros par mois et 200 euros par an. Certains organismes assortissent cette réglementation d’une adhésion afin de bénéficier de ce dispositif. Celle-ci varie entre 2 et 3 euros.

Les frais de découvert varient considérablement d’une banque à l’autre

En effet, les banques, sans cesse à l’affût de nouveaux clients, s’évertuent à se distinguer de leurs concurrents grâce à des offres alléchantes. La plupart de ces dernières se rapportent aux frais de compte, souvent devenus gratuits, ou aux taux de crédit toujours plus intéressants. Mais, certains organismes, sans les baisser drastiquement, jouent également sur les pourcentages des frais occasionnés par les découverts.

Cependant, aux taux débiteurs affichés par l’ensemble des structures bancaires, il convient d’ajouter le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui correspond en quelque sorte au coût du crédit, puisque la banque vous « prête » le montant de votre découvert.

BforBank crée une carte à débit modéré

Dans cette banque, vos taux d’intérêt annuels de découvert s’élèvent à 7 % pour un découvert autorisé, et à 16 % pour un découvert non autorisé.

Cet organisme respecte l’accord concernant les personnes fragiles financièrement ayant souscrit l’offre qui leur est réservée. Même si elles n’ont pas fait ce choix, les frais mensuels n’excéderont pas 25 euros.

Une façon de limiter vos découverts réside dans l’adaptation du choix de votre carte à votre salaire. Ainsi, les personnes percevant des revenus n’excédant pas 1200 euros par mois ne peuvent souscrire qu’à la carte « Visa Classique » et ne peuvent bénéficier ni du paiement différé, ni de l’autorisation de découvert.

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BNP joue peu la transparence sur les découverts bancaires

Les intérêts pour un découvert autorisé dépendent de votre profil, mais ne peuvent pas dépasser le taux d’usure. Ils atteignent néanmoins 15,90 %, alors qu’un pourcentage de 18,40 % est appliqué pour les découverts non autorisés. Quoi qu’il en soit, la banque communique peu sur ces pourcentages qui ne figurent pas dans son formulaire « Tarifs » publié chaque année.

Afin de soutenir les personnes fragiles, la banque BNP propose une souscription « Forfait de compte » gratuite, limitant les frais mensuels à 20 €. Elle a également créé la plateforme Axelle afin d’aider les personnes en difficulté dans la gestion de leurs comptes.

Boursorama réduit les agios

Cette banque affiche un des taux du découvert autorisé les plus faibles, soit 7 %. Le taux du découvert non autorisé équivaut à 16 %. Peu de précisions vous sont livrées par cette banque quant aux différentes modalités liées aux découverts.

Boursorama a conçu un dispositif qui vous permet de créer une notification dès que votre découvert autorisé est atteint.

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Le Crédit Agricole demeure évasif sur le taux des découverts

Le taux du découvert autorisé n’est pas communiqué par cette banque, le découvert non autorisé s’élève à 90 % du taux de l’usure.

Elle a mis en place l’offre spécifique au profit des personnes fragiles financièrement. Leurs frais de dépassement autorisé est fixé à 20 € par mois.

Fortuneo fonde sa notoriété sur le taux de ses découverts

Dans cet établissement, les taux s’avèrent relativement bas. En effet, il s’élève à 7 % s’il est autorisé et 16 % s’il ne l’est pas.

Aucune mesure n’est spécifiée pour les personnes fragiles ou pour réduire les découverts en général.

Hello Bank refuse les découverts

Cet organisme ne consent plus aucun découvert automatique. Avant le 20 janvier 2020, vous bénéficiiez d’un découvert de 250 euros sur 15 jours. Il vous reste la possibilité aujourd’hui de négocier avec votre conseiller un montant de découvert dont la durée n’excédera pas 15 jours. Le taux du découvert autorisé s’élève à 8 %, celui du découvert non autorisé à 18,4 %.

Aucune mesure n’est spécifiée pour les personnes fragiles financièrement ou pour réduire les découverts en général.

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HSBC invente des stratégies pour annuler les découverts

Le taux de découvert autorisé n’est pas clairement spécifié. Il dépend tout d’abord du TAEG qui est indiqué sur le contrat d’ouverture du compte ou sur les relevés. Le taux appliqué par la banque dépend du montant, de la durée des garanties et du taux d’usure, tel qu’il est imputé à un crédit. Le taux de découvert autorisé semble ainsi assimilé totalement à un prêt. Le taux de découvert non autorisé, quant à lui, est calculé selon le taux débiteur annuel, calculé par la banque, auquel s’ajoute un pourcentage de 9,50 %. Ce taux atteint au moins 17 %.

Néanmoins, afin d’éviter ces différents désagréments à ses clients, la banque leur propose de recevoir des alertes par SMS les informant d’un risque imminent de découvert. Ceux-ci peuvent alors demander une augmentation de découvert en ligne. Si cette dernière est acceptée, les fonds se trouvent débloqués immédiatement.

LCL soutient les personnes fragiles financièrement

Dans cette banque, le taux du découvert autorisé est de 19,65 % par an, ces agios sont débités en fin de trimestre. Le taux du découvert non autorisé correspond au taux d’usure fixé par la banque.

Pour les personnes fragiles financièrement, LCL propose la souscription d’une offre à 3 euros par mois qui leur ouvre droit à de nombreux services gratuits. Les frais en cas d’incidents sont limités à 16,50 euros par mois.

N26 n’autorise aucun découvert en France

Aucun découvert n’est autorisé en France, ceux-ci sont consentis seulement en Allemagne et en Autriche. Le taux est alors de 8,9 %. Si le solde reste négatif plus de 60 jours, le compte peut être fermé. Les découverts non autorisés semblent impossibles : les paiements, dès que le compte devient négatif, sont refusés systématiquement.

Les dispositifs pour les personnes fragiles financièrement ne sont pas précisés.

Orange Bank met en garde ses clients

Cette banque fixe le taux de découvert autorisé à 8 % et celui des découverts non autorisés à 17 %. En outre, la structure annonce clairement sur son site que les opérations effectuées avec un solde insuffisant peuvent être rejetées.

Cet organisme respecte les décisions de l’État concernant les personnes fragiles financièrement. Les incidents ne sont pas facturés plus de 20 euros par mois.

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La Banque Postale propose peu de solutions pour amoindrir les découverts

Pour cette banque le taux prélevé en cas de découvert varie selon votre formule de compte souscrite. Si le découvert est consenti, il varie entre 15 % et 16 %, s’il n’est pas autorisé, le taux pour tous les clients s’élèvera à 17 %.

Aucune mesure n’est spécifiée pour les personnes en fragilité financière, néanmoins comme il s’agit d’un décret, ce dernier doit être pris en compte. Aucun dispositif spécial ne semble susceptible de réduire vos éventuels découverts.

La Société Générale propose une option exonération d’agios

Dans cet organisme la somme accordée et le taux appliqué en cas de découvert sont négociés avec le conseiller. Si un découvert non autorisé apparaît sur le compte, le taux appliqué doublera. Ce dispositif adapté à chaque client ne permet pas de connaître avec précision le pourcentage des frais imputés, cet organisme ne les communique pas, mais il apparaît qu’ils atteignent au moins 8 % pour un découvert autorisé et peuvent varier de 17 % à 21 % pour un découvert non autorisé.

Il convient également de noter que la durée du découvert autorisé n’excède pas 15 jours. Le plafonnement des frais pour les personnes en fragilité financière est établi à 25 euros.

Afin d’éviter le recours aux découverts, la Société Générale propose une carte spécifique pour les personnes aux moyens peu élevés. Elle ne coûte que 2 euros, mais ne permet pas d’effectuer des dépenses de plus de 1000 euros par mois. De même, les retraits sont limités à 300 euros tous les 7 jours.

De plus, une option « Exonération d’agios partielle ou totale », d’un coût de 2,50 euros par mois, a été mise en place.

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